mardi 22 mai 2012

Atelier découpage... pour maman

[AVERTISSEMENT : pour les puristes, ne cherchez pas de progression selon Montessori : vous n'en trouverez pas...]
 
Il y a les activités que l'on prépare consciencieusement le soir, que l'on propose le lendemain et qui ne rencontrent pas le moindre succès, et il y a... l'inattendu. Et l'inattendu, aujourd'hui, s'est porté sur les lettres, les mots.


J'aurai l'occasion d'y revenir, mais Elliott dispose de tout un lot d'étiquettes de mots, depuis de nombreux mois : d'abord son prénom et celui de ses soeurs, papa, maman, puis tout le reste de la famille, puis tous les mots avec lesquels il avait une quelconque affinité, enfin tous les mots qu'il demandait à voir écrits. Au total, une bonne soixantaine de mots, qu'il savait identifier pour la plupart. Est-ce par manque de rigueur de mon côté (nous ne faisions pas de jeu avec tous les jours), ou simplement parce que sa sensibilité a changé, bref, les mots sont tombés dans l'oubli.

Dans un tout autre ordre d'idée, pour occuper un week-end particulièrement pluvieux et froid (comment est-ce d'ailleurs possible en cette période de l'année ?!?), j'avais proposé à Elliott de faire de la peinture à doigts dimanche (là aussi, ce sera l'occasion d'un billet ultérieur). Bref, pour "signer" son œuvre, j'avais pensé lui imprimer les lettres de son prénom afin qu'il les colle sur la page. Et voilà comment sont sorties de mon imprimante des pages d'alphabet... Une fois découpées et posées en tas, mes petites lettres n'ont intéressé personne pendant deux jours. Et ce matin (c'est là que l'inattendu entre en scène), Elliott prend le tas de lettres, me dit "Elliott travailler ça", et étale les lettres sur sa table, trouve un "p" et me dit qu'il veut écrire "papa". Il pose son "p" sur le tapis, retourne à sa table et saisit un nouveau "p", qu'il vient poser sur le tapis, à bonne distance du premier. Là, il me demande ce qu'il lui manque : "papa", tu as mis le "ppp", il te faut le... "a". Et le voilà reparti en quête de "a". Or il revient avec un "q". Car mes lettres sont en script (police Century Gothic, comme toutes les étiquettes de mots qu'il a eu à manipuler jusque là) et la confusion est aisée.

Il m'est alors apparu comme une évidence l'intérêt d'utiliser des lettres cursives : les jambages, les arrondis (pour le "l" par exemple), les tailles, les formes propres à chacune limitent les confusions. En plus, avec le jeu des couleurs (voyelles/consonnes), on n'ira pas confondre un "n" et un "u" ou "y" avec un "h"... D'autant qu'Elliott est familiarisé avec les cursives, grâce, entre autres, à Balthazar et les lettres à toucher, ou L'extraordinaire abécédaire de Balthazar (un livre qui l'a passionné et qu'il a adoré bien avant l'âge de prescription habituelle des abécédaires !).

Me voilà donc lancée dans la grande aventure de l'alphabet mobile. Il s'agit de lettres cursives découpées et évidées que l'enfant manipule pour "écrire" ses premiers mots, et pour intégrer le mouvement et le graphisme qu'il devra reproduire lorsqu'il écrira à son tour... Les consonnes sont bleues et les voyelles rose.

Ma fabrication est TRÈS artisanale : n'ayant pas d'imprimante couleur, j'ai fait des tirages sur du papier bleu et rose ; il a donc fallu que j'imprime l'alphabet en symétrie, pour ne pas me retrouver avec des lettres grisées par l'encre (du coup, le verso de mes lettres est gris). Puis plastification et enfin : découpage ! Rien que pour lui préparer les 7 lettres de son prénom, ça m'a pris un moment !! Je pense que j'en ai encore pour quelques belles heures... mais ça vaut le coup ! Même si c'est de l'archi-artisanal archi-léger, je trouve que ça rend pas mal. Et comme prévu, il est beaucoup plus aisé d'identifier chaque lettre en cursive...

En revanche, ma fabrication présente un défaut de taille (si j'ose dire), c'est la finesse des lettres (une feuille de papier plastifiée, c'est léger), ce qui ne les rend pas facilement manipulables... Enfin, on verra à l'usage !


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